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« Okais annonce une question adressée au gouvernement concernant les décrets d’application de l’Institution nationale des droits de l’homme depuis son siège officiel. »

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Le député Georges Okais a tenu une conférence de presse pour annoncer la question adressée au gouvernement concernant les décrets d’application relatifs à l’Institution nationale des droits de l’homme, incluant le Comité pour la prévention de la torture. La conférence s’est tenue au siège de l’Institution nationale des droits de l’homme, incluant le Comité pour la prévention de la torture, dans l’immeuble Serhal, premier étage, boulevard Sami El Solh, le mercredi 17 décembre 2025, à midi.

En ouverture de la conférence, le président de l’Institution nationale des droits de l’homme, incluant le Comité pour la prévention de la torture, le Dr Fadi Gerges, a souhaité la bienvenue aux représentants des médias dans le nouveau siège officiel de l’institution. Il a remercié le député Georges Okais pour son initiative parlementaire et salué son insistance à annoncer cette question depuis le siège même de l’institution, soulignant la portée symbolique de ce geste en soutien à son indépendance et à son rôle.

À son tour, le député Georges Okais a déclaré :

« Nous félicitons l’ouverture du nouveau siège de l’Institution nationale des droits de l’homme, incluant le Comité pour la prévention de la torture. Nous exprimons en même temps une profonde stupéfaction, partagée par tous les Libanais, et posons une question légitime : comment un État qui fut partenaire fondateur et membre fondateur de l’Organisation des Nations unies, et dont l’une des grandes figures fut l’un des rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1945, le ministre défunt Charles Malik, a-t-il pu voir la situation des droits de l’homme se dégrader à ce niveau alarmant ?

Depuis 2016, le Parlement libanais a adopté la loi créant l’Institution nationale des droits de l’homme, incluant le Comité pour la prévention de la torture. Depuis l’adoption de cette loi jusqu’à aujourd’hui, l’État libanais, à travers l’ensemble de ses institutions, n’a pas assumé son devoir de protection, de soutien et d’accompagnement nécessaires à cette institution.

Conformément à la loi, l’institution est administrativement et financièrement indépendante et jouit d’une autonomie totale vis-à-vis de tout ministère ou tutelle, en cohérence avec les conventions internationales auxquelles le Liban a adhéré. Celles-ci insistent sur la nécessité de l’indépendance de cette institution vis-à-vis des appareils de l’État et du pouvoir exécutif, afin de garantir sa neutralité, son objectivité et sa transparence, ainsi que sa capacité à recevoir les plaintes et à formuler des observations à l’État concernant toute violation des droits de l’homme au Liban.

Lorsque nous entendons aujourd’hui parler de la situation des prisons au Liban et que nous constatons l’état dans lequel elles se trouvent, nous prenons la mesure de la catastrophe. La dignité des détenus et des prisonniers est directement menacée : des personnes détenues, emprisonnées ou condamnées meurent en raison du manque de soins médicaux, de la mauvaise alimentation et des conditions environnementales catastrophiques dans les lieux de détention.

La situation a atteint un niveau extrêmement dangereux, tandis que l’État demeure sourd et absent sur ce dossier. Chaque fois que nous interrogeons le gouvernement, la réponse est toujours la même : il n’y a pas de financement. Pourtant, les financements sont rapidement trouvés pour de nombreuses questions bien moins importantes que les droits de l’homme, alors que ce droit fondamental, consacré par la Constitution libanaise et par les lois en vigueur, est ignoré.

C’est pourquoi j’ai adressé aujourd’hui une question au gouvernement libanais, par l’intermédiaire du Président de la Chambre des députés, afin de connaître les raisons du retard dans l’émission du décret relatif aux indemnités financières du président, du vice-président et des membres de l’Institution nationale des droits de l’homme. Les montants proposés ou acceptés par le ministère des Finances à titre d’indemnités sont, franchement, dérisoires et ridicules.

Un membre de l’Institution nationale des droits de l’homme appartient à l’une des instances les plus élevées qui devraient exister dans tout État respectueux de son peuple, des résidents sur son territoire et de la dignité humaine. Ces indemnités doivent garantir au minimum la valeur et l’importance de cette fonction noble.

Nous exigeons de ce membre compétence et expérience — qu’il soit avocat, journaliste, médecin ou militant des droits de l’homme. Nous lui demandons des années de travail et un engagement à plein temps, puis nous lui annonçons que ses indemnités ne dépassent pas 200 dollars par mois. C’est comme si nous lui disions de ne pas se porter candidat, comme si nous déclarions que cette institution ne nous importe pas et qu’elle n’est qu’un simple décor mis en place par l’État libanais pour éviter les remarques des Nations unies.

Ce que nous demandons aujourd’hui, et ce sur quoi porte cette question adressée au gouvernement, c’est que les salaires et indemnités du président et des membres de l’Institution nationale des droits de l’homme soient alignés soit sur les salaires des magistrats, soit sur ceux des professeurs universitaires de première catégorie, ou même sur ceux des membres du Conseil constitutionnel. À mon sens, l’importance de cette institution n’est pas moindre que celle du pouvoir judiciaire ; elle en est plutôt le complément.

En conséquence, la position du ministère des Finances est inacceptable et condamnable. Il semble que ce ministère, et le gouvernement qui le soutient, ne mesurent pas l’importance du travail de l’Institution nationale des droits de l’homme ni son rôle pionnier dans la protection de la dignité humaine et la surveillance de toutes les atteintes aux droits de l’homme, où qu’elles se produisent.

Cette institution dispose du pouvoir de recevoir les plaintes de tout citoyen, de les examiner, d’exercer un contrôle par l’envoi de délégués et d’avocats dans les centres de détention et les prisons, et de recevoir toute plainte relative aux droits de l’homme, aux droits des groupes marginalisés, aux droits des femmes, des enfants et des détenus.

C’est pourquoi, au nom des députés engagés dans le domaine des droits de l’homme, et au nom du président et des membres de l’institution, j’appelle le gouvernement libanais à traiter cette institution comme un véritable organe officiel, à lui fournir les conditions nécessaires pour s’épanouir dans le domaine des droits de l’homme, et à permettre au Liban de retrouver son rôle pionnier d’avant-guerre, lorsqu’il était un phare de la démocratie, des droits de l’homme, de la liberté et de la protection de la dignité humaine.

Nous attendons la réponse du Premier ministre et du gouvernement à cette question, de manière à garantir des indemnités équitables qui préservent la dignité du président et des membres de l’institution et les encouragent à remplir leur mission. À défaut d’une réponse convaincante, nous entamerons des consultations pour transformer cette question en interpellation, car la cause des droits de l’homme ne sera pas laissée à la marginalisation ni à une réduction financière injustifiée. »

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